Note anonyme sur les origines et la moralité de M de Flahault

Note anonyme sur les origines et la moralité de M de Flahault
CHAN 565 AP 19 dossier 17 feuillet 60

« Le comte de Flahault, Père du comte actuel, était maréchal de camp et servait dans la Maison du Roi. Il a été condamné à mort sous la terreur pour n’avoir pas quitté Louis XVI le 10 août.
Quoiqu’il se fut échappé de sa prison il y retourna seul et par dévouement pour son avocat compromis par son évasion.
Il fut guillotiné deux heures après.

Son fils a été élevé dans une pension anglaise et ensuite dans une excellente pension allemande.
Lorsque sa Mère se remaria, M de Souza, Ambassadeur de Portugal, exigea que toute la fortune qu’elle avait fut donnée à son fils. Son revenu est à très peu de chose près celui énoncé dans la lettre. Après la mort de Madame de Souza, ce revenu sera plus considérable. M de Flahault était Lieutenant Général et comte avant le retour de Buonarpe de l’île d’Elbe.

Le frère de M de Flahault Père (dont on veut sans doute parler) était M le comte Flahault d’Angeviller, surintendant des Batimens à la Maison Royale, Directeur des arts, ayant le travail avec le Roi.
Cette partie faisait comme un cinquième ministère. Il était regardé comme l’ami de Louis XVI, lui écrivait tous les jours et sur toutes choses.

Le marquis de Flahault de la Billarderie, autre oncle du général, est mort sans laisser de garçon. Il n’y a plus de ce nom que le général Flahault.

Madame de Souza est une personne connue par son talent littéraire, elle est d’un caractère aimable, et est très bienfaisante. La santé de son mari étant très mauvaise depuis plusieurs années, elle va peu dans le monde et passe son temps à le soigner. Sa société est cependant très recherchée et son intérieur très agréable. M de Souza est un homme fort respectable et de mérite.

M le Général Flahault jouit comme militaire et comme homme privé de la meilleure réputation, il est très rangé, bon fils et bon ami. »

*** (D’après le contenu, on peut estimer que cette note anonyme a été écrite peu avant 1824 ?)