Mémoires de la reine Hortense

Mémoires de la reine Hortense
Edition présentée et annotée par Christophe Pincemaille

La Temps retrouvé
Mercvre de France
2006

Dans son introduction, Christophe Pincemaille évoque l’origine des Mémoires de la reine Hortense.
La première édition « Mémoires de la reine Hortense, a été publiée par le prince Napoléon, avec notes de Jean Hanoteau (Paris, Librairie Plon, 1927) »

La reine Hortense commença l’écriture de ses Mémoires probablement vers 1813, à Constance et poursuivit à Augsbourg à partir de 1817.
Sa première intention fut de relever toutes les erreurs notées après la lecture du « Mémorial de Saint-Hélène », qui dévalorisaient l’Empereur.
Son texte manuscrit sera porté à la connaissance du public près d’un siècle plus tard.

Sa relation avec Charles de Flahaut y est largement évoquée. Nous retracerons ci-dessous chronologiquement les étapes de cette relation.

p.113
Leur première rencontre : Charles de Flahaut se permet d’applaudir la reine Hortense après une danse. Elle en est offusquée « J’en fus piquée ; cette marque bruyante d’approbation me sembla de mauvais ton » (détails)

p.114
Hortense et Charles chantent ensemble des duos, lors de cours communs de chant.

p.115
Une première rivale : la comtesse Potocka et Charles extériorisent la peine réciproque de leur séparation lors du retour de la comtesse en Pologne.

p.116
Rencontre à cheval au bois de Boulogne

p.117
Rencontre à Neuilly chez Caroline Murat. Hortense aperçoit Caroline au bras de Charles

p.132
Hortense laisse apparaître des sentiments équivoques. Dans un dialogue confus, Charles lui reproche sa coquetterie. Elle redoute la déclaration de son amour. Ils se séparent sur une promesse d’amitié mutuelle.

p.135
Charles lui écrit une lettre pleine de sensibilité lors du départ de son frère Eugène pour l’Italie. Touchée par cette consolation, elle fait parvenir à Charles sa première lettre.

p.142
Craintes de la reine Hortense pour Charles de Flahaut parti en campagne.
« la vivacité de ma douleur n’aurait pu persuader à personne que l’amitié seule m’inspirait cet intérêt… »

p.148
Départ pour la Hollande et dernière rencontre passionnée avec Charles de Flahaut : elle lui avoue son amour.

p.153
Rencontre fortuite à Aix-la-Chapelle.

p.229-230
Sur la route d’Aix en Savoie, deux cavaliers se précipitent vers la reine Hortense : Charles de Flahaut (en cure à Aix) et M de Pourtalès (qui accompagnait Joséphine).
« Je fus bientôt dans ses bras. Qu’il est doux de passer de l’agitation au repos et d’un isolement affreux aux soins de la plus tendre affection ! »

p.239
Charles est assidu au salon d’Hortense.

p.258
Charles de Flahaut danse dans le quadrille constitué par la reine Hortense, à la Cour de France.

p.269-270
Nouvelles rencontres à Paris. Hortense le charge de transmettre des lettres à son frère Eugène.

p.334
Lors de la première Restauration, Charles de Flahaut s’était caché chez Alexandre de Girardin.

p.353
Retour de l’Empereur : Rencontre aux Tuileries avec Charles, de retour (prématuré à cause de son interpellation aux frontières du royaume de Wurtemberg) d’une mission auprès de l’empereur d’Autriche et de l’Impératrice Marie-Louise

p.371
Charles de Flahaut est chargé de regrouper les corps dispersés pour reconstituer une nouvelle armée ; mais la plupart des soldats sont retournés dans leurs foyers.

p.375
Charles de Flahaut revient de temps à autre à la Malmaison pour informer la famille impériale de la situation à Paris.

p.377-378
Evocation de la scène entre Davout et Chales de Flahaut, refusant de livrer l’empereur.(détails)
Voir d’autres pages numérisées sur cet entretien

p.384-385
Dernière tentative (infructueuse) de Charles de Flahaut auprès des chefs de gouvernements. L’Empereur sera déporté. Flahaut et d’autres fidèles resteront avec lui jusqu’à son départ


On ne trouve aucune trace dans les Mémoires d’Hortense de la naissance duc de Morny. Il est évident qu’elle voulait cacher cette naissance aux yeux de la famille impériale et du peuple. (détails)
Le duc de Morny saura très tôt qui était son père. La révélation sera publique beaucoup plus tard : « …au cours d’une fête donnée au ministère de l’Intérieur, il se serait approché de Granier de Cassagnac et lui aurait dit : « Venez, je vais vous présenter à mon père, le comte de Flahaut. »  » (Morny, un voluptueux au pouvoir / Rouart)
La presse anglaise assurera le relais : « Le Punch imprimera, de l’autre côté de la Manche , une méchante caricature où, selon Maxime du Camp, on verra le président à son fauteuil, avec cette légende où le dessinateur aura mis une rallonge à la fameuse raillerie de son héros : « Ma mère, c’est la reine Hortense ; mon père, c’est le comte de Flahaut ; l’empereur Napoléon III est mon frère ; la princesse Louise P. est ma fille, et tout cela est naturel. » (Le duc de Morny / Christophe Robert)
Emile Dard pense que Charles de Flahaut révéla à Morny l’identité de sa mère, vraisemblablement en 1848.

Hortense de Beauharnais sur Wikipedia