(Le Portefeuille de la comtesse d’Albany : 1806-1824, par Léon-G. Pélissier)
Paris, novembre 1813 |
Ma très chère amie, Charles se portait bien le 25, ( Octobre. ce fut le 5 décembre que les derniers cavaliers français repassèrent le Rhin et que les débris de l’armée – 40.000 hommes environ – se trouvèrent réunis à Mayence où éclata une terrible épidémie de typhus.) et avoit été fait général de division : c’est tout ce que je puis vous dire. Depuis il n’y a pas de nouvelles. Je vous aime de tout mon coeur ; c’est tout ce que je puis vous dire jusqu’à ce que je les sache arrivés à Mayence.
Vous connoissez les supplices des conversations de Paris, où chacun donne ces (sic) rêves pour des prophéties.
Donnés-moi des nouvelles du fils de notre amie et de votre santé. Puissent-elles (Pre. red. : Faites qu’elles soyent) être un peu rassurantes.
Adieu, chère amie, je vous embrasse. Et j’ai depuis dix-sept jours mes grandes douleurs, mais aujourd’huy je suis un peu mieux. (Note marginale au crayon : « Cospirazione de’ Tedeschi confederati. » Lettre cotée n°9)