16 février 1813 | Madame de Souza à Madame d’Albany | Charles riche seigneur

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" Le voilà un riche seigneur "
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.107)* lettre intégrale (le portefeuille de Madame d'Albany, par Léon-G Pélissier)

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" Je suis complètement nu, ma chère maman, et je n’ose me montrer car mon uniforme n’est plus qu’un trou, surtout sous les bras, et j’en suis honteux. Je n’ai pas besoin d’en avoir plus d’un, mais je t’en prie, envoie-moi un manteau dont je puisse me couvrir, des culottes et une paire de bottes. Rien d’autre, je ne saurais qu’en faire... "
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.105)* Hortense, reine de l'Empire (Constance Wright / Arthaud / p.173)

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Sismondi vantait encore " le caractère et la profonde instruction de M. de Souza ".

* Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.282)

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"Cent dix francs sont tout à fait suffisants pour le gros père… Je n'ai aucune confiance en lui, il t'a complètement enjôlée."
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.234)

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" Je t'assure que j'ai mes raisons pour être aussi sévère. Comment te refuserais-je ce plaisir, si je ne croyais pas que c'est une nécessité … (Mme de Souza voudrait garder Auguste) "
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.134)

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" J'aimerais beaucoup faire ce que tu souhaites, mais je crois qu'il faut attendre encore un peu."
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.134)

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" Si je dois jamais revenir… (confier Auguste à Madeleine Rousseau ?)
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.135)

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La Comtesse d'Albany Lettres inédites de Madame de Souza (et d'autres...)(Le Portefeuille de la comtesse d'Albany : 1806-1824, par Léon-G. Pélissier)avec l'autorisation de

 Les annotations (en italique) sont de Léon-G. Pélissier ; Les passages [entre crochets] sont dans Saint-René Taillandier ; "Néné" est le surnom que Mme de Souza a donné à Charles de Flahaut, son fils ; les sujets concernant Charles de Flahaut sont reproduits en rouge ; l'orthographe ancienne est respectée.

 lettre de Madame de Souza à la comtesse d'AlbanyParis, le 24 septembre 1813

 
On dit que Madame votre soeur (Le mari fort ignoré de Mme d'Arberg avait continué à résider à Bruxelles) est très affligée de la mort de son mari, ma très chère amie, et surtout de n'avoir pas été près de lui dans ce dernier moment, qui d'ailleurs a été si court qu'il a dû être peu douloureux. Aimiés-vous votre beau-frère ? Le regrettés-vous beaucoup ? Dites-le moi pour que je m'en afflige, car il me semble que son grand âge et sa mauvaise santé préparoient depuis longtems à cet événement toujours si pénible pour les autres. Je ne l'ai pas encore vue, mais je vais dîner lundi à Malmaison, (Mme de Souza écrit ici encore en abrégé : M..m...) et je lui ai demandé en votre nom de me recevoir un petit moment. Je vous manderoi comment elle est.
Je vous dirai pour nouvelles que ce matin nous avons scu que le comte Leobo a remporté un grand avantage. (Le comte de Lobau avait reçu le commandement du corps de Vandamme après la défaite de celui-ci et était chargé de défendre la chaussée de Peterswalde au camp de Piron.) J'en suis d'abord très contente pour la chose, mais aussi parce que c'est lui : car de ma vie je n'oublierai l'intérêt qu'il a témoigné à Charles. Il peut bien se dire qu'il y a dans ce petit coin de la rue Verte une personne qui prendra toujours un intérêt bien vif à tout ce qui le touchera. Je n'ai même pas besoin qu'il soit votre neveu pour cela, ce qui cependant ne nuirait pas.
Néné continue à se porter à merveille. Il supporte très bien les fatigues de la campagne. Cependant si je suis trois jours sans nouvelles, je suis aux champs. Mais vous qui connoissés mon coeur, vous n'en doutés pas. Le jour de la battaille de Dresde (Le 27 août 1813), il fut envoyé le matin dans un clocher de la ville pour découvrir les dispositions de l'ennemi ; et devinnez qui il trouva dans ce clocher : M de Schulembourg (Frédéric-Albert de Schulenbourg (1772-1853), le diplomate et littérateur saxon, qui représenta la Saxe au Congrés de Vienne.), arrivant de Rome ! Jugés de l'étonnement de part et d'autre. Bon jour, et bon soir, et les voilà de nouveau à des distances infinies.
M de Narbonne (Louis de Narbonne-Lara (1755-1813), sur le quel les Souvenirs contemporains de Villemain sont pleins de curieuses pages, avait été aide de camp de l'empereur en Russie, et chargé de mission lors du Congrés de Pragues. Il mourut cette année même à Torgau, d'une maladie gagnée à soigner les soldats malades entassés dans cette ville.) est nommé gouverneur de Torgau. A son âge, il est mieux là qu'ailleurs, quoiqu'il ait supporté les fatigues de la dernière campagne comme le plus jeune et le plus gaillard.
Adieu, ma bonne, mon excellente amie, parlés de moi à M Fabre et dites-vous que personne au monde ne vous est plus tendrement attachée que votre amie Adèle.
La casa vous dit mille choses.
Bertrand (Ce médiocre Bertrand, familier de Mme de Souza, est-il le même abbé que ce Bertrand qui dirigeait l'instruction élémentaire des enfants de la reine Hortense ?) est aussi au moins navré que papa. Je crois que le projet de M. G., pour votre Italie cet hiver, s'en ira en fumée. Mme Kleine dit que vous viendrés au printemps. J'en aurai une joie que je ne puis vous exprimer.
Je suis persuadée que M Fabre a regretté cette jolie petite fille du duc de Feltre (La duchesse de Feltre écrivit à Fabre, après la mort de cette petite fille, une lettre fort touchante.), qui est morte après des souffrances inouïes. Je ne me fais pas d'idées des déchiremens de coeur que l'on doit éprouver en perdant son enfant. Je n'ose pas y porter ma pensée.
Adieu encore, ma bonne, bien bonne amie, que j'aurois besoin de vos visites de midi dans ce tems d'inquiétude ! Je vous aime, je vous embrasse de toute mon âme, ma toute bonne, toute parfaite amie.

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" Ma bonne et chère amie, vous apprendrez avec plaisir que mon fils est nommé aide de camp de Sa Majesté l'Empereur. Je l'attends à toute minute et vous jugez de ma joie. Oh! mon Dieu, que je serais heureuse que le premier repas qu'il prendra chez moi fût avec vous et à l'un des petits dîners que vous aimiez ! Voilà une bien belle place et qui excitera bien des jalousies ; notre enfant aura à se faire pardonner son succès par les envieux et à le mériter vis-à-vis de l'Ernpereur.
" Du reste tout le monde dit du bien de lui, et vraiment il s'est fait estimer et aimer dans cette campagne. Il est tout mon bonheur.
" Mais quand donc nous reviendrez-vous ? On parle (c'est -à-dire à Paris) du départ de l'Empereur au mois de mars ; vous ne serez sûrement pas ici, mais, au moins, y penserez-vous pour que je vous donne mes premières roses ? "

* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.106)* Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.278-279)* lettre intégrale (le portefeuille de Madame d'Albany, par Léon-G Pélissier)

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" Notre Charles ... s’y ennuie à mourir, mais je pense que supporter l’ennui et apprendre à s’y soumettre est un achèvement d’éducation qui lui sera très bon. "
 

* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.108)* lettre intégrale (le portefeuille de Madame d'Albany, par Léon-G Pélissier)