"Bien qu'il fût hostile à la République, et qu'il ait plus tard donné tort à Lafayette qu'il rendait responsable de la Révolution française, Windham blâmait à cette époque (1781) la conduite de son gouvernement à l'égard des colonies d'Amérique. Il avait servi dans l'armée anglaise par discipline et rêvait de se donner à une carrière littéraire. Venu furtivement à Paris chez le baron d'Holbach où passaient de nombreux anglais, il y rencontra mon oncle Marsollier, quand survinrent Mme de Marchais et la toute jeune comtesse de Flahaut qui songeait à écrire. Les goûts de mon cousin (Marsollier de Vivetières, auteur comique, de dix ans plus âgés que la comtesse d'Hautpoul.) et ceux du baron étaient très dissemblables. Ils étaient cependant fort liés. La conversation de Windham était éblouissante. Le visage trop maigre et étroit, la taille trop élancée, ne nuisaient en rien au charme qui se dégageait de ce brillant causeur dont le regard était clair et pénétrant." " Je ne sache pas, ajoute la comtesse d'Hautpoul, que Mme de Marchais qui ne quittait guère son lit de parade, soit allée en Angleterre, mais la comtesse de Flahaut se rendit à Bath, avec une amie de Miss Burney, durant l'été de 1784, et séjourna à Londres. Elle revint de ce voyage conquise par Windham chez qui elle avait rencontré les écrivains Burke et Shéridan."
* Un amour secret de la comtesse de Flahaut (Castel Cagarriga / Revue des deux mondes / p.205-212)