La commission dont j'avais l'honneur de faire partie et aux travaux de laquelle Votre Majesté vient de mettre un terme a apporté, dans l'accomplissement de la tâche dont vous l'avez chargé, tout le zèle dont elle était capable ; et il ne lui a manqué, pour que ses efforts fussent couronnés de succès, qu'une bonne direction, que Votre Majesté seule était en position et en état de lui donner. Il fallait qu'elle apprît de vous, Sire, ce que je me suis souvent permis de lui dire, qu'au lieu de ce respect aveugle dont elle était animée pour tout ce qui lui paraissait émané du grand homme, elle aurait dû ne reproduire que ce qui était de nature à rendre, s'il était possible, sa mémoire encore plus illustre ; enfin ce qu'il aurait publié lui-même, s'il eut pu être consulté.
Pardonnez-moi, Sire, si j'ai pris la liberté de vous écrire à cette occasion ; mais resté seul de tous ceux qui ont eu l'honneur d'approcher ce grand homme, et sa mémoire ayant toujours été ce que j'ai de plus cher, j'ai cru que vous me permettriez de vous soumettre ces courtes observations, qui pourraient encore être utiles si vous vouliez bien les adresser à mes successeurs.
Je suis, Sire, avec le plus profond respect, de votre Majesté le très obéissant serviteur et fidèle sujet,
Flahault.
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.364-365)* The First Napoleon / Some unpublished documents from the Bowood papers / The Earl of Kerry / p. 336-337