" La question romaine est et continuera d'être pour nous une sorte d'embarras inextricables, car elle se compose d'intérêts que rien ne saurait concilier. Je suis fermement convaincu que le pape opposera une force d'inertie inébranlable à faire aucune espèce de concessions ; il sera résigné, se soumettra en victime à la force, mais se refusera de la manière la plus absolue à reconnaître aucun changement en ce qui touche au patrimoine de Saint Pierre. C'est une affaire de conscience d'une part, et peut-être de l'autre est-ce d'une habile politique, car la force du souverain pontife se trouve surtout dans sa faiblesse. Il ne sait que trop que ce serait comme victime qu'il nous causerait le plus d'embarras.
J'ai vu sous Napoléon 1er le pape amené à Fontainebleau et j'ai vu aussi alors des gens à qui je ne soupçonnais aucun zèle religieux devenir tout à coup les défenseurs les plus ardents des intérêts de l'Eglise…"
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.359)
5 septembre 1862 | Charles de Flahaut | question romaine
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