" Voici la lettre que je viens de recevoir du prince. Vous pourrez former vos propres conclusions (Vous jugerez après). Je ne veux pas ajouter un seul commentaire (Je ne me permettrai que d'y ajouter un mot).
Ainsi une promesse formelle est rompue à cause de la lettre d'une personne qu'on ne nomme pas (Ainsi voici un engagement formellement pris, rompu sur une lettre d'un tiers), qui prétend que j'aurais accepté ce poste pour soutenir les Orléans (avec la supposition donc que j'acceptais ce poste, devant pour ainsi [dire] en faire un appui pour les Orléanistes). C'est là la récompense de mon dévouement et de ma sincérité. Je regrette fort peu la présidence, vous le savez mieux que personne ; mais j'avoue que je ressens vivement cette injure et ce manque de confiance.
Maintenant, mon cher ami, prenez un jour favorable pour la vente des tableaux. Rien ne doit plus s'y opposer, au contraire.
Vous voyez, mon cher ami,que j'avais raison de regretter votre départ. Je vous embrasse bien tendrement.
AUG."
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.326)* Le secret du coup d'Etat (Guedalla-Kerry / Emile-Paul 1928 /p.289 à 291)
2 mars 1852 | Morny à Charles de Flahaut | lettre de Louis-Napoléon
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