Monsieur,
En revenant à Londres, je m'aperçois que la publication, dans le Times, d'une correspondance privée qui aurait été échangée entre un ministre du Cabinet et une personne influente à Paris a trouvé très sérieusement créance ici : on suppose qu'il est fait allusion à moi. Un journal du matin ayant même prononcé mon nom, j'estime qu'il appartient à d'autres comme à moi-même, de déclarer que cette information est absolument sans fondement.Quand j'était à Paris (j'en suis parti le 25 décembre), je n'avais aucune correspondance ni communication, directe ou indirecte, avec acun personnage au pouvoir ici.Puiss-je vous demander de vouloir bien insérer cette lettre dans le Times ?J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre humble et obéissant serviteur.
Comte de Flahaut.
Le secret du coup d'Etat (Guedalla-Kerry / Emile-Paul 1928 /p.225-226)