" Je ne crois pas que l'on trouve dans l'histoire la plus ancienne du Parlement français une scène d'intrigues et d'agissements plus écoeurants que celle qui s'est déroulée à la Chambre des Communes (Il y avait eu un grand débat aux Communes sur une motion en faveur du libre-échangisme proposée par M. Charles Villiers. Le gouvernement de Lord Derby, qui inclinait vers le protectionnisme, réussit à l'écarter en disposant un amendement qui en fait était une pétition de principe. Peu de temps après, d'ailleurs, il tombait sur le budget. Le cabinet de Lord Aberdeen prit le pouvoir.) C'est aussi peu que possible dans la manière traditionnelle des Anglais. Le fait est que la fourberie était nécessairement inscrite à l'ordre du jour du moment que les deux grands partis étaient divisés ; et je ne serais pas étonné que, pour la pousser jusqu'à la perfection, le ballottage aux élections et le vote secret aux Communes devinssent la loi.
On (Tout le monde) me tourmente pour que je participe à ce qui se passe ici (pour me déterminer à prendre part aux affaires politiques ici), légitimistes, étrangers, bref toutes les nuances (la séquelle). Je réponds que je ne peux abandonner ma fille malade, mais on ne m'approuve pas. J'espère être avec vous (vous rejoindre) au début du mois prochain. Je ne suis jamais loin de la maison sans désirer y revenir.
Dites à notre voisin ( ? Walewski) que je crois qu'il a des ennemis aux Affaires Etrangères, mais que le P[rince] est content de lui et sait quelle perfection est sa femme..."
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.328 et p.371)* Le secret du coup d'Etat (Guedalla-Kerry / Emile-Paul 1928 /p.306-307)
Paris, 28 novembre 1852 Charles de Flahaut à sa femme | retour
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