Mon cher ami,
Je vous demande pardon si mes formes vous ont paru trop cérémonieuses, et pas assez amicales. L'intention n'était pas le moins du monde en rapport avec les apparences, car je vous tiens pour un excellent ami, et je veux toujours l'être pour vous dans la forme et dans le fond ; mais ne sachant pas si cette lettre serait ou non communiquée, je vous ai traité en ambassadeur.
Je vous prie de continuer vos perquisitons, et je me hâte de rectifier une erreur que j'ai commise dans l'énoncé de ma cinquième question. C'est Ebersdorff que j'ai voulu dire ; car autrement ma question serait un non-sens, vu qu'il n'y a pas d'Ensendorff sur la rive droire, et qu'il n'y a qu'Ebersdorff, où se trouvait en effet le quartier impérial au moment dont il s'agit. Voilà ma rectification, après quoi je vous quitte pour aller passer quelques semaines au Havre sur le bord de la mer.
Tout à vous de coeur. Mes hommages à Mme de Flahault. Mmes Thiers et Dosne vous remercient de votre souvenir, et vous envoient leurs amitiés.
A. Thiers
Thiers à Flahaut Paris, ce 26 juillet 1846 | campagne de 1809
Contenu de la correspondance