8 octobre 1831 | Madame de Souza à M Le Roi | poésie

Toutes les correspondances de l'année
Contenu de la correspondance

" Je vous envoie des petits vers qui charmeront votre mansuétude. Dites-nous cela un peu vite, cher ami, et vous avalerez de travers comme est l'esprit des romantiques
Où, ô Hugo, jucheras-tu ton nom ?
Qu'à ton talent, justice ne rend-on ?
Quand donc au corps qu'académique on nomme
Grimperas-tu de roc en roc, rare homme ?
" Un romantique me disait obligeamment, l'autre jour, que, pour saisir les beautés de ce système, il fallait être jeune et qu'on reconnaîtrait ses partisans à la dent, comme les chevaux. - Oui, ai-je répondu. Il y a de la bête là dedans. - Voici des beaux jours que je regarde en soupirant, puisque vous n'en profitez pour venir me voir. Mon bon ami, venez me donner trois jours. Je le mérite par mon amitié pour vous. Je ne veux point entendre de refus. Je veux trois jours, et j'attends avec impatience que vous me les annonciez... Venez, si vous savez ce que veut dire le mot amitié. "

* Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.355-356)