J'ai été très content (bien heureux) d'avoir de vos nouvelles, car je ne peux oublier les preuves de loyauté (dévouement) que vous m'avez données, et je regrette (regrettais) profondément (vivement) que quelque chose soit venu interrompre nos bonnes et sympathiques relations .
Je ne regrette pas moins (Je regrettais également) qu'une décision que je considérais comme indispensable ait forcé Morny à démissionner (se retirer), car j'ai pour lui la plus grande affection (j'éprouve pour lui une réelle amitié)
J'espère, mon cher Général, que vous me permettrez à la première occasion de mettre votre nom sur la liste du Sénat ; car personne n'a plus de titres que vous pour y figurer, et personne ne peut y apporter plus de lumière, plus d'autorité et de patriotisme.
J'ai été satisfait des discours du Ministère au Parlement, néanmoins je ne puis me dissimuler que les bruits de guerre qui sont si absurdes, sont propagés et encouragés par le Gouvernement anglais lui-même.
Je désire bien vivement vous voir et vous renouveler l'expression de ma haute estime et de mon amitié.
LOUIS-NAPOLEON."
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.324-325)* Le secret du coup d'Etat (Guedalla-Kerry / Emile-Paul 1928 /p.271-272)
Elysée Nationale, le 11 février 1852 | Louis-Napoléon à Charles de Flahaut
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