Charles de Flahaut | Revue d’Histoire Moderne et contemporaine

Revue d’Histoire Moderne et contemporaine

 

Juillet 1962
« J’ajouterai que Flahaut, qu’on peut, il est vrai, suspecter de fatuité, se croit et se dit le premier amant de la reine Hortense, expliquant que bien loin d’être une femme corrompue ou facile, il lui a fallu, quoique, ajoute-t-il, il ne fût pas plus maladroit, ni plus timide qu’un autre, un an ou plus pour l’obtenir d’elle-même, et en effet Morny est né en 1810 ou 1811. (Morny est né le 21 octobre 1811)
… Decazes reçut Monsieur le Préfet du Doubs, royaliste ardent, qui s’était avisé d’arrêter Flahaut pour les papiers saisis dans son bagage. Flahaut revenait d’une visite à la duchesse de Saint-Leu, en Suisse ou dans le voisinage. Ces papiers ne laissaient aucun doute sur la nature de ses relations avec elle… »
Charles de Rémusat

Juillet 1971
Note de l’Editeur, à propos de l’article d’Aimé Dupuy : « Les cosaques à l’époque napoléonienne »
En lisant l’ouvrage, si documenté et si vivant, paru récemment, de M. Georges Conchon, Nous, la Gauche devant Louis-Napoléon (Flammarion 1969) , se trouve une « confidence » du futur duc de Morny à son père, l’ex-général Flahaut, au sujet de « la physionomie hideuse que le scrutin du 16 mai a bien l’air de vouloir prendre » (par l’ascension affolante des socialistes (près de deux millions de suffrages !) à l’Assemblée Législative : en effet, Morny « crie » à son père :  » … Il n’y aura plus qu’à plier bagage, à organiser la guerre civile, et à prier MM. les Cosaques de nous aider… Je pense que votre fierté nationale va se révolter, mais, croyez-moi, si vous voyiez un socialiste de près, vous n’hésiteriez pas à lui préférer un Cosaque. Mon patriotisme s’arrête là ! » Savoureuse, ladite déclaration, suffisamment cynique pour que – bon sang ne pouvant mentir – on retrouve, en son auteur, le grand-père même de M. de Morny, Talleyrand.

Janvier 1974
Deux mois après le coup d’Etat, Morny écrit à son père le comte de Flahaut :
Mon cher ami, vous savez que je vous ai quelquefois parlé à coeur ouvert du Prince. J’ai eu l’occasion de la juger depuis le 2 décembre, il n’aime personne et moi peut-être encore moins que les autres.
Mes services lui ont été insupportables. Il n’aime que les gens qui lui obéissent servilement et le flattent, il n’a pu trouver personne au 2 décembre, il m’a pris, j’ai risqué ma tête, mais maintenant je le gêne.
Lettre du 26 janvier 1852
Extrait de l’article : L’expédition mexicaine dans l’historiographie française
« … Seule peut-être la publication en 1885 de la Correspondance de Juarez et de Montluc par ce dernier apportait vraiment quelques lumières sur le Mexique, ses rivalités et ses dilemmes et ne concernait pas seulement les personnages européens comme l’évocation du soi-disant « secret de l’empereur » , d’après la correspondance de Thouvenel, du duc de Gramont et du comte de Flahaut l’ambitionnait… »

retour au tableau général « Articles de Presse sur Charles de Flahaut »