Le Lisez-moi historique
1936
Le général de La Bédoyère
… Dans l’attente des faits, La Bédoyère suivit les étapes de l’armée de la Loire, où un commandement lui avait été réservé par les généraux Exelmanns et de Flahaut…
Sur la liste des accusés, en premier vient le nom de Ney, en second celui de La Bédoyère. Le général court chez le comte de Flahaut, clamant contre la mauvaise foi des Bourbons…
… La Bédoyère n’y tient plus et veut partir à l’instant même pour Paris. M. de Flahaut se récrie contre l’imprudence d’un tel voyage à un pareil moment : c’est aller porter sa tête à ceux qui la désirent. Mais son ami ne veut pas transiger…
… Devant son obstination, le comte de Flahaut cède et consent à prêter sa voiture : il accompagnera même son intraitable camarade…
… Hélas ! à peine est-on sorti de Riom que le voiture de M. de Flahaut verse et se brise. Est-ce un présage ? Faut-il renoncer ? Mais non, voici que passe la lourde et solide diligence de Clermont se dirigeant sur Paris. Il y a de la place : un seul voyageur. Le général, impatient, s’élance, et s’installe dans la berline, sans écouter l’avis temporisateur de son ami auquel il lance un hâtif « au revoir »…
… Grand émoi des Chastellux, que répondre ? On consulte une tante, dame d’honneur de la duchesse d’Orléans-Penthièvre, qui se rend le lendemain chez la secourable médiatrice. C’est Mme de Souza, mère du comte de Flahaut demeuré à Riom. Elle révèle que des officiers de Napoléon, auxquels s’associe la reine Hortense, ont résolu de sauver La bédoyère…
(Marcel Frager)
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