Biographie de Jérôme-François DE FLAHAUT (1672-1761)
DE FLAHAUT (Jérôme-François), chevalier puis comte de la Billarderie, lieutenant-général, naquit en 1672. Il entra au service, en 1684, comme volontaire, dans la compagnie que son père avait au régiment de Saint-Germain-Beaupré, et fut fait lieutenant-réformé à la suite de la même compagnie, alors commandée par son frère, le 27 mai 1686. Il leva une compagnie au régiment de cavalerie d’Aumont, par commission du 20 août 1688 ; combattit avec ce régiment, à Marche-en-Famine, en 1691 ; servit au siège de Namur, se trouva au combat de Steinkerque, en 1692 ; au combat de Tongres, à la bataille de Neerwinde, et au siège de Charleroi, en 1693. Devenu exempt de la compagnie de Duras (depuis Bauveau), des gardes-du-corps du roi, par brevet du 6 février 1694, il servit en Flandre ; se trouva à la cannonnade de Deinse, en 1695, au siège d’Ath, en 1697, et fut employé au camp de Coudun, près Compiègne, en 1698. Il obtint, le 1er juillet 1703, une commission pour tenir rang de mestre-de-camp de cavalerie, et fit la campagne de Flandre en 1704. Il devint aide-major de sa compagnie, le 14 décembre 1705 ; combattit à Ramillies, en 1706 ; à Oudenarde, en 1708, et à Malplaquet, où il fut blessé au bras, en 1709. Créé brigadier, le 29 mars 1710, il fut employé à l’armée de Flandre, en cette année et en 1712, et y servit aux sièges de Douay, du Quesnoy et de Bouchain. Employé à l’armée du Rhin, en 1713, il y servit au siège de Landau, coucourut à la défaite du général Vaubonne, et se trouva au siège de Fribourg. Il obtint le rang d’enseigne, le 25 juillet 1716, et la place d’aide-major-général des gardes-du-corps, le 7 décembre 1717. Il fut promu au grade de maréchal-de-camp, le 1er février 1719, et devint troisième enseigne de sa compagnie, le 16 décembre 1720. On lui donna l’expectative d’une place de commandeur de l’ordre de Saint-Louis, avec la permission d’en porter les honneurs, par lettres du 27 avril 1721. Il eut la place de deuxième enseigne de la même compagnie, le 1er avril 1727, et la majorité des gardes-du-corps, avec rang de lieutenant, par brevet du 16 avril 1729. Il fut pourvu du gouvernement du fort de Brescou, le 2 octobre suivant ; et celui de Saint-Quentin, en remettant celui de Brescou, le 1er mai 1731. On le créa lieutenant-général des armées, le 1er août 1734, et il eut une place de grand’croix de Saint-Louis, par provisions du 5 juillet 1738. Pendant toutes les années précédentes, il n’avait point quitté le service personnel du roi, qu’il suivit encore dans toutes ses campagnes, depuis 1744 jusques en 1748. Il se démit, au mois d’avril 1750, en faveur de son neveu, du gouvernement de Saint-Quentin, et obtint celui de Saint-Venant, par provisions du 6 du même mois. Il se démit de ce gouvernement et de la majorité des gardes-du-corps, le 15 juin 1753. Il mourut le 27 avril 1761.
(Chronologie militaire, tom V, p.169. L’abbé de Noeufville, tom.I, pag.344 ; et additions au commencement du IIè volume ; mémoires du temps.)
Une autre page est consacrée à quelques précisions généalogiques, à des courriers, et aux conditions de l’arrestation du duc du Maine par Jérome-Françoisde Flahaut