Biographie de Charles-César de Flahaut de la Billarderie de Saint-Rémi
(1669 – 1743)
(grand-père de Charles de Flahaut)
5 extraits
insolite : la cloche de Boulogne-sur-mer
documents d’archives (inventaire Fonds Flahaut)
extrait (1) de : Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu’en 1822, par M. le Chevalier de Courcelles.
De Flahaut de la Billarderie de Saint-Rémi (Charles-César), marquis de la Billarderie, lieutenant général, entra, comme cornette, dans le régiment de Saint-Germain-Beaupré (depuis Royal-Pologne), le 10 mars 1684 ; servit au camp commandé par M. de Boufflers, au mois de juillet, et obtint une compagnie dans le même régiment, sur la démission de son père, le 19 février 1686. Il se trouva, avec son régiment, à la prise de Philisbourg, de Manheim, de Franckenthal et de Mayence, en 1688, et servit à l’armée d’Allemagne, en 1690 et 1691. Il se trouva au siège de Namur, au combat de Steinkerque, et au bombardement de Charleroi, en 1692 ; au siège de Huy, à la bataille de Neerwinde, au siège et à la prise de Charleroi, en 1693. Nommé major de son régiment (alors Gournay), le 18 novembre de la même année, il servit à l’armée de Flandre jusqu’à la paix, et au camp de Compiègne, en 1698. Il devint colonel de son régiment (alors Brissac), le 1er février 1699, servit à l’armée d’Allemagne, en 1701 et 1702, et se distingua particulièrement à la bataille de Fredelingen, le 14 octobre de cette dernière année. Mestre-de-camp d’un régiment de cavalerie de son nom, sur la démission du marquis du Châtelet, par commission du 17 janvier 1703, il le commanda, la même année, au siège de Kehl, à l’attaque des lignes de Stolhoffen, à la prise des retranchements de la vallée d’Hornberg, au combat de Munderkingen, à la première bataille d’Hochstedt, et à la prise de Kempten et d’Augsbourg. Il combattit à la seconde bataille d’Hoshstedt, sous le maréchal de Marchin, en 1704.
Il fut nommé, le 4 avril 1705, pour remplir les fonctions de maréchal-général-des-logis de l’armée de la Moselle, sous le maréchal de Villars, qui se maintint au camp de Sierck, d’où il couvrit la frontière. Il remplit encore, sous le même maréchal, et par ordre du 27 avril 1706, les fonctions de maréchal-des-logis de l’armée du Rhin, qui fit lever aux ennemis le blocus du fort Louis ; força les retranchements de Drusenheim, et prit cette place, ainsi que Lauterbourg, Haguenau et l’île de Marquisat. Il fut fait troisième enseigne de la compagnie de Noailles, des gardes-du-corps du roi, le 7 juillet de la même année : ce qui ne l’empêcha point de finir la campagne en Allemagne. Il combattit à Oudenarde, à la tête d’une brigade, en 1708. Créé brigadier, le 29 janvier 1709, il servit, cette année, auprès du roi ; devint deuxième enseigne, le 26 juillet, et premier enseigne, le 26 mai 1710. Il fut nommé troisième lieutenant de sa compagnie, le 22 octobre 1716 ; maréchal-de-camp, le 1er février 1719 ; et deuxième lieutenant, le 1er avril suivant.
On le créa commandeur de l’ordre de Saint-Louis, le 1er janvier 1720, et grand’croix du même ordre, par expectative, le 6 décembre 1722. Il fut pourvu du gouvernement de Saint-Venant, par provisions du 21 décembre 1725. Il obtint le grade de premier lieutenant de sa compagnie, le 11 avril 1728, et la grand’croix de l’ordre de Saint-Louis, en place, le 27 janvier 1732.
Employé à l’armée du Rhin, par lettres du 15 septembre 1733, il servit au siège et à la prise de Kehl, et resta, pendant l’hiver, en Alsace par ordre du 1er novembre. Créé lieutenant-général des armées, le 20 février 1734, il eut des lettres de service pour l’armée du Rhin, le 1er avril suivant, et monta plusieurs tranchées au siège de Philisbourg. Il servit à la même armée, en 1735 ; commanda plusieurs camps volants, pendant la campagne, et servit, sur la Meuse, pendant l’hiver. Employé à l’armée de Flandre, sous le maréchal de Noailles, par lettre du 21 août 1742, il concourut à la défense de cette frontière, et commanda en Hainaut pendant l’hiver. Employé à l’armée du Rhin, par lettres du 1er avril 1742, il y commanda un camp considérable, comme premier lieutenant-général de l’armée, et la maison du roi, comme plus ancien lieutenant.
Il tomba malade à Weissembourg, où il mourut, le 23 mai, à l’âge de 74 ans. (Chronologie militaire, tom. V, pag. 140 ; mémoires du temps, Histoire de la maison du roi, par l’abbé de Noeufville, tom. I, pag. 72.)
extrait (2) de : Chaix d’Est-Ange / Dictionnaire des familles françaises / Vendome)
Le chef de la branche aînée, César de Flahault, Seigneur de la Billarderie, lieutenant colonel au régiment de Saint-Germain-Beaupré, épousa le 10 janvier 1665 Françoise de Gaude de Martaigneville. Il en eut deux fils qui eurent une très belle carrière militaire. L’aîné de ces fils, Charles-César de Flahault, (grand-père « officiel » de Charles de Flahaut) connu sous le titre de marquis de la Billarderie, Seigneur de Saint-Rémy, près de Clermont-en-Beauvaisis, lieutenant-général des armées du Roi en 1734, grand-croix de Saint-Louis en 1722, marié le 18 janvier 1723 à Odile Coeuret de Nesle, décédé à Wissembourg en 1743, continua la lignée. Le puîné, Jérôme-François, connu sous le titre de comte de la Billarderie, lieutenant -général des armées du Roi en 1734, grand-croix de Saint-Louis, décédé en 1761, à l’âge de 89 ans, ne laissa pas de postérité.
extrait (3) de : Nouvelle biographie générale, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (Tome 17è), publiée par MM. Firmin-Didot frères, Paris, 1858
Charles-César de Flahaut, marquis de la Billarderie, seigneur de Saint-Remy et d’Eau, né en 1668, parcourut tous les grades de l’armée, à partir de celui de cornette, et fut créé maréchal de camp en 1719, puis lieutenant général en 1734. Il obtint ensuite différents commandements, entre autre celui de la maison du roi. Il mourut à Wissembourg, le 23 mai 1742. Il avait épousé une demoiselle de Nesles, dont il eut quatre fils.
extrait (4) de : Aubert / Dictionnaire de la noblesse / Berger-Levrault
CHARLES-CESAR DE FLAHAUT, Marquis de la Billarderie , en Boulonnois, Seigneur de Saint-Rémy-en-l’Eau, &c., frère aîné du précédent, fut fait Cornette de Cavalerie en 1684, Capitaine en 1686, Major en 1693, Lieutenant-Colonel du Régiment de Saint-Germain-Beaupré, devenu Briffac vers 1699, traita en 1702 du Régiment du Châtelet, fut fait Maréchal-Général de la Cavalerie en 1705, Chevalier de St.-Louis la même année, eut en 1706 une Enfeigne de Gardes-du-Corps, Compagnie de Noailles, fut fait Brigadier le 29 Janvier 1709, Maréchal-de-Camp le 1 er février 1719, Commandeur de Saint-Louis en Décembre fuivant, par expectative, eut une place vacante avec 3000 livres de penfion, en Mai 1721, fut fait Grand-Croix de l’Ordre de Saint-Louis, avec 6000 livres , le 6 Décembre 1722, Gouverneur de Saint-Venant en Décembre 1725, de Saint-Quentin en Mai 1731, & Lieutenant-Général le 20 Février 1734. Il eft mort à Wiffembourg, le 23 mai 1743, âgé de 74 ans. Il avoit époufé N. Coeuret de Nesle , fille de Louis , Seigneur de Nesle dans le Vexin-François, elle étoit foeur de la Comteffe de Balincourt . Il en a laiffé quatre fils :
– ALEXANDRE-SEBASTIEN, Exempt des Gardes-du-Corps, de la Compagnie de Noailles, puis Enfeigne, & fait Brigadier le 10 Février 1759, Gouverneur de Saint-Venant, depuis la mort de fon père ; il avoit époufé, en Novembre 1761, N. Richard de Pichon , fille du Fermier-Général ;
– N. DE FLAHAUT, nommé le Chevalier de la Billarderie , Exempt des Gardes-du-Corps, de la Compagnie de Villeroy, a été fait Brigadier des Armées du Roi, le 25 Juillet 1762 ;
– N. DE FLAHAUT, qui a embraffé l’Etat Eccléfiaftique ;
– Et N. DE FLAHAUT, qui n’étoit pas encore pourvu à la mort de fon père, en 1743.
Voilà ce que nous pouvons dire fur cette famille n’en ayant pas reçu de Mémoire.
Les armes : d’argent, à 3 merlettes de fables .
extrait (5) de : Puymège / Les vieux noms de France
Charles-César, lieutenant-général, grand-croix de St-Louis, marié (1723) à Odile Coeuret de Nesle …
… César et Charles-César firent enregistrer leur blason dans l’Armorial de 1696 à Boulogne.
Insolite : A Nesles-la-Vallée (95), se trouve une cloche de clocher, baptisée « Marie » et dont le parrain n’était autre que Charles-César de Flahaut, seigneur de Billarderie en Boulonnais ; source : Site « Patrimoine de France »
565 AP1 (dossier 1)
1. « Généalogie de Flahaut originaire de Boulenois », un feuillet imprimé extrait du Nobiliaire de Picardie, Généralité d’Amiens, contenant l’extrait des titres et les généalogies produits devant M. Bgnon, intendant de cette généralité, avec les jugements par lui rendus en exécution de la déclaration du mois de septembre 1696, de Nicolas de Rousseville, sieur de Villers, s.l.n.d.
6. Arbre généalogique s.d. [première moitié du XVIIIè siècle] de l’ascendance Charles César de Flahaut sur cinq générations
565 AP1 (dossier 4)
Papiers concernant Charles César de Flahaut, marquis de la Billarderie, seigneur de Saint-Remy-en-l’Eau, grand-père de Charles de Flahaut.
22 – Certificat de congé accordé le 25 décembre 1704 au brigadier Lamontagne par Charles César de Flahaut, mestre de camp.
23 à 58 – Relevés s. d. [XVIIIè siècle] des états de services militaires accomplis par Charles César de Flahaut de 1684 à 1743.
59 – Idem du 21 février 1881 adressés par le Ministère de la Guerre à Georgine de Lavalette.
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