1815 | Charles de Flahaut (Rapport) | attitude de Ney

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Contenu de la correspondance

"Je soupai avec le maréchal Ney, et, vers une heure du matin, je partis pour Fleurus, où j'arrivais de très bonne heure (En fait Flahaut dut partir seulement vers quatre heures du matin, car il ne fallait guère que deux heures pour gagner Fleurus, où il parvint à six heures.) L'Empereur n'était pas encore habillé. Je lui rendis compte de l'affaire et, bien que je fusse très attaché au maréchal Ney, je me crus obligé de lui dire que je ne savais pas si les événements avaient fait quelque impression fâcheuse sur l'esprit de ce maréchal, mais qu'il ne m'avait pas paru le même homme que je l'avais vu autrefois. Je déjeunai avec Sa Majesté. Après le déjeuner, l'Empereur monta à cheval et parcourut le champ de bataille, puis nous nous dirigeâmes sur le corps du maréchal Grouchy, que nous trouvâmes sous les armes et le maréchal à sa tête sur la grande route. L'Empereur mit pied à terre et, après quelques moments de conversation avec le maréchal, il redemanda son cheval et dit au maréchal : "Allons, Grouchy, poursuivez les Prussiens l'épée dans les reins, ne les perdez pas de vue et communiquez toujours avec moi par votre gauche.""
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.149)