21 avril 1812 | Mme de Souza à Mme d’Albany | tristesse

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Contenu de la correspondance

" Je suis bien triste, écrit-elle, j'aurais bien besoin de vos consolations, car on parle sans cesse de départ, et depuis six semaines c'est toujours d'une semaine à l'autre que je crains d'avoir à me séparer de mon fils. Combien j'aurais besoin de vous, ma très bonne amie, dans un moment où tant de dangers, un si grand éloignement rendent l'absence plus cruelle ! Enfin je suis bien, bien triste, et je sens encore dans mon coeur des mouvements de joie en pensant à votre retour. Jugez si je vous aime !
" On a beaucoup crié famine, et je puis vous assurer que Paris est approvisionné pour un an. Dans les campagnes, chacun fait des efforts pour arriver à lamoisson, et l'on y parviendra. Venez, venez, et je vous ferai casser une croûte avec les anciens amis de la casa... "

* Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.275)* lettre intégrale (le portefeuille de Madame d'Albany, par Léon-G Pélissier)