"Mes rapports avec son frère, déclare-t-il sans la nommer, ces rapports me donnent l'occasion de la voir sans cesse. Je l'observai longtemps avant de la payer de retour. Elle ne m'inspirait ni l'attrait que d'autres m'avaient fait connaître, à mon entrée dans le monde, ni l'amour exalté que vous avez fait naître dans mon âme. Je finis par l'aimer, car j'eus mille preuves de son dévouement. Plus je l'appréciai, plus il me sembla indigne de tromper son attente. "Oui, me disait-elle de sa douce voix, si vous pouviez aimer une autre femme comme vous avez aimé en Pologne (La tournure est adroite, le compliment à double fin.), je sens que j'en mourrais." Ces mots firent que je lui sacrifiai ma liberté… Depuis deux ans, je me suis dévoué à son bonheur et je me suis cru moi-même heureux en voyant avec quelle reconnaissance elle acceptait ma sincère affection."
* Le Duc de Morny (Loliée / Emile-Paul / p.30)* Hortense de Beauharnais (Françoise de Bernardy / Perrin / p.198-199)
1809 | Charles de Flahaut à la comtesse Potocka | amour pour Hortense
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