mars 1800 | Charles Flahaut au Général Bonaparte | demande aide de camp

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Contenu de la correspondance

" Général, je n’ai que seize ans (en fait, il en avait quinze), mais je suis fort. Je sais trois langues assez bien pour que, plusieurs fois, il ait été impossible de deviner, dans les différents pays, si j’étais Anglais, Allemand ou Français.
Trop jeune pour être soldat, j’ose vous demander d’être votre aide de camp. Soyez sûr que je serai tué ou que j’aurai justifié votre choix à la fin de la campagne.
Pour que vous croyiez à mon dévouement, j’invoquerai près de vous un exemple qui réglera ma vie entière.
Mon père a été condamné à mort sous la terreur. Après son jugement, ma mère obtint du geôlier de le laisser échapper de la prison. Le lendemain, mon père apprit qu’on avait arrêté son défenseur officieux, accusé d’avoir facilité son évasion. Il quitte son asile, se rend à la Commune, disant qu’il ne veut pas qu’un innocent souffre pour lui, et il a péri deux heures après. (Charles de Flahaut faisait ainsi un récit schématique et quelque peu inexact de la mort de son père). Croyez-vous, général, qu’après un pareil exemple je serai fidèle à l’honneur et à vous ?
Salut et respect. "

Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.32-33)
Morny, un voluptueux au pouvoir (Rouart / Gallimard / p.32-33)
Dans l'entourage de l'Empereur (Emile Dard / Plon / p.43)
Morny, l'homme du second empire (Dufresne / Perrin / p.25)
Hortense de Beauharnais (Françoise Wagener / J-C Lattès / p.207)
Madame de Souza et sa famille (Baron André de Maricourt / Emile-Paul Frères / p.241-242)
Hortense, reine de l'Empire (Constance Wright / Arthaud / p.79)
Le duc de Morny (Marcel Boulenger / Hachette / p.12)
Son élégance le duc de Morny (Augustin-Thierry / Amiot-Dumont / p.36)
Jadis (2ème série) (Frédéric Masson / Société d'éditions littéraires et artistiques / p.270)