Lettre d'Hortense de Beauharnais à son frère Eugène
21 février 1815, Paris
Je t'envoie, mon cher Eugène, une petite parure dont tu désires faire cadeau à Vienne ; je crois qu'elle remplira ton intention ; elle n'est pas très chère ; cependant si elle ne te convient pas, je ne l'ai prise qu'à condition.
Je n'ai rien à te dire de nouveau d'ici : mon procès m'occupe seul et ce n'est que trop pour moi ; parle de moi aux personnes qui s'y intéresseront et dis-leur que je suis sensible à leur souvenir. L'Empereur A. est fâché de mon procès, mais ce n'est pas de ma faute et tui devrais lui persuader que, quand on défend l'avenir de son anfant, on n'est pas répréhensible. Vous autres hommes, vous ne voyez que l'autorité paternelle mais, quand on a affaire à un homme un peu fou, qui trouvait même révoltant que son fils fût prince français avec deux millions de revenus, il faut disputer avec lui pour le bonheur de ses enfants. Adieu, je t'embrasse et j'attends toujours la fin de ce Congrès avec bien de l'impatience ; où seras-tu ?
Hortense
Lettre d’Hortense de Beauharnais à son frère Eugène | 21 février 1815, Paris
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