27 février 1814
Napoléon à Flahault
(Correspondance de Napoléon 1er No. 21389)
Troyes, 27 Février, 1814, 7 hrs
Monsieur le Comte Flahault,
Vous ne m’avez pas donné de vos nouvelles hier. Faites-moi connoître où vous en êtes. Je suppose que les commissaires de l’ennemi se seront rapprochés de votre ligne ; vous ne devez dans aucun cas leur céder des pays que nous occupons tels que Bourg, Mâcon, Chambéry, Chalon-sur-Saône. Ces messieurs le comprendront facilement : quel effet cela ferait-il aux yeux des habitans qui se verraient abandonnés ? Cependant, si les difficultés tenaient à ce qu’ils gardassent Langres et Chaumont, comme ils les occupent, vous devriez y consentir. Tâchez de conclure : c’est le seul acheminement à la paix.
Je vous ai fait connoître que vous pourriez les laisser faire passer la ligne de manière qu’ils gardent Bréda et tout la Brabant hollandais. Enfin si en concluant quelque chose, vous êtes obligés de vous éloigner de la ligne indiquée, faites le valoir auprès de l’aide de camp de l’Empereur d’Autriche, et tâchez d’en tirer la promesse positive, ou à peu près, que son maître veut la paix sur les bases de Francfort.
Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
Troyes : le 27 février 1814 : à 7 heures du matin.
N.I.
(D’après l’original communiqué par M. le Comte de Flahault.)
* The First Napoleon / Some unpublished documents from the Bowood papers / The Earl of Kerry / p. 303
Ligne de démarcation
après les négociations
de Lusigny
(février 1814)
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